Sur invitation de son homologue français, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, Soeuf Mohamed El-Amine s’est rendu à Paris mercredi dernier. A la tête d’une forte délégation, le chef de la diplomatie et son homologue français ont abordé plusieurs sujets dont la situation politique aux Comores et la question de Mayotte.
Situation politique aux Comores, coopération bilatérale, question de Mayotte, ainsi que des questions d’ordre régional et international, sont les sujets qui étaient au cœur des débats entre Soeuf Mohamed El-Amine et Jean-Yves Le Drian la semaine dernière au Quai d’Orsay. Le chef de la diplomatie comorienne est resté ferme quant à la décision des autorités comoriennes de ne pas accueillir les refoulés de Mayotte. Une décision qui ne facilite pas les relations entre les deux pays et dont le gouvernement français ne cesse d’exhorter sa levée afin de « contribuer à la désescalade des tensions ».
Dans une déclaration officielle du porte-parole du Quai d’ Orsay, la France exprime sa grave préoccupation face à ces mesures et dit regretter vivement leur mise en œuvre. Dans une autre déclaration, le Quai d’Orsay dit rechercher avec les Comores « une voie de résolution durable ». La France affirme sa volonté à appuyer de « manière accrue les gardes côtes et autres forces comoriennes engagées pour contrôler ces départs dans des embarcations non-régulières ». Pour le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Mr Claude de L'Aubespine, le renforcement de la lutte contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains serait le meilleur moyen pour renforcer la sécurité des deux pays et de leurs ressortissants. La France a cultivé son désir d’accompagner les Comores sur des actions de développement au profit de la jeunesse.
« La partie française a fait part de sa disponibilité à renforcer les relations bilatérales et à accompagner le Gouvernement comorien dans ses efforts en vue de promouvoir le développement socio-économique de l’Union des Comores », lit-on dans le communiqué officiel du ministère des affaires étrangères comorien. Ces actions devraient, selon la partie française, contribuer à la dimension de la sécurité intérieure devant « venir faciliter le règlement de la question de la circulation irrégulière entre l’Union des Comores et Mayotte », une sécurité dont la France réitère sa détermination à préserver. Concernant le scrutin référendaire très contesté du 30 juillet dernier, aucun communiqué officiel n’a évoqué le sujet. Après cette rencontre, la partie française a renouvelé sa disponibilité à poursuivre activement le dialogue avec les Comores dans tous les domaines.
Source : A.O Yazid